Action contre le protocole 2006

Action contre le protocole 2006 qui autorise l'abattage de 6 loups : les lettres

Citation :

Nom Prénom

Date et lieu

Adresse

Madame Nelly OLIN
Ministre de l’Ecologie et du Développement durable
20, avenue de Ségur
75302 Paris 07 SP

Madame la Ministre

J’ai eu vent du protocole 2006 qui autorise l’ONCFS à abattre six loups cette année.
Fervent défenseur de la cause animale, je crois que le loup a une place légitime dans notre pays et que nous devons le protéger pour sauvegarder le bon équilibre de l’écosystème.
De plus, il est indiqué qu’il n’existait pas d’autres solutions satisfaisantes or vous savez aussi bien que moi que de nombreuses propositions ont été faites pour aider les éleveurs. Abattre les loups c’est céder à l'inconscience et partager la mauvaise volonté des anti-loups.
Le loup est un animal protégé par la Convention de Berne, la France a signé cette Convention, elle se doit de la respecter.

C’est pourquoi je vous demande d’annuler ces autorisations, il est encore temps de changer d’avis avant que le mal ne soit fait !

Veuillez agréer, Madame, l’expression de mes salutations distinguées.

Signature

Une copie sera envoyée au Conseil Européen

Suite à l'envoie répété de la lettre précédente (275 lettre, emails et fax à M. Jacques Chirac et 350 à Mme Nelly Olin, plus une grosse bi centaine à M. Dominique Devillepin, le Ministre de l'agriculture à un certain nombre de député, sénateurs et autres élus...), j'ai reçu une réponse MANUSCRITE et signé de la main de Monsieur Jacques Chirac où il inscrit, très brièvement (4 lignes, formule de politesse d’ouverture et de conclusion comprises...) qu'il prend compte de mes remarques et qu'il en a fait part à Mme Nelly Olin, Ministre de l’écologie et du développement durable. J'ai reçu une seconde réponse, celle-ci venant du chef de cabinet de Mme Nelly Olin et tenant sur 2 pages, que Yelli a également reçu. La voici dans son intégralité :

Citation :

Monsieur,


Madame Nelly Olin, Ministre de l'Ecologie et du Développement durable, a bien reçu pour attribution les différents messages que vous aviez adressés au Président de la République pour lui faire part des observations que vous inspire le nouveau protocole de tirs d'effarouchement et de prélèvement des loups pour l'année 2006.

Le loup, en effet, est une espèce protégée au regard de la réglementation tant nationale que communautaire en particulier par la directive européenne du 21 mai 1992 dite directive "habitats-faune-flore".

Le protocole annexé à l'arrêté fixant les modalités d'effarouchement et de prélèvement des loups pour 2006 résulte, comme les années précédentes, des réflexions du "groupe loup", rassemblant les représentants des élus, des éleveurs et des associations de protection de la nature.

Il a été rédigé à partir d'une analyse critique du protocole 2005 permettant d'alléger, pour les éleveurs qui ont mis en place des mesures de protections des troupeaux, les contraintes administratives tout en garantissant le plus strict respect des textes en vigueur.

Les principales évolutions par rapport à 2005 sont les suivantes :

1. pour mettre en oeuvre les opérations d'effarouchement et de prélèvement, le protocole 2006 établit une distinction entre les troupeaux protégés et ceux qui ne le sont pas ;

2. les seuils d'interventions sont abaissés : l'attaque correspond à au moins une victime indemnisée, et non à des victimes ;

3. pour les troupeaux protégés l'effarouchement n'est plus soumis à autorisation sauf si l'éleveur souhaite utiliser de nouveaux moyens non-identifiés au moment de l'élaboration du protocole ;

4. un assouplissement très net est apporté pour le tir de défense qui peut être déclenché plus rapidement qu'en 2005 : après sept jours de réalisation effective de l'effarouchement et à la suite de deux attaques faisant au moins une. En 2005, il fallait attendre trois semaines effectives d'effarouchement et quatre attaque faisant des victimes.

Ces améliorations sont destinées à satisfaire à la fois les éleveurs, à qui elles autorisent une meilleure réactivité, et la protection de l'espèce, qui passe par une meilleure efficacité des mesures de protection et d'effarouchement.

Il est rappelé que le respect du droit constitue, pour les éleveurs, la meilleure garantie à long terme de conserver une capacité d'adaptation aux différentes formes d'attaques par le loup qui peuvent ou pourront se rencontrer.

Le respect de l'échelonnement, protection des troupeaux, tir d'effarouchement, tir de prélèvement est en particulier essentiel.

Concernant les troupeaux, notamment bovins, pour lesquels les mesures actuelles de protections sont difficilement applicables, un dispositif spécifique est à l'étude. Des solutions restent à rechercher y compris au travers d'expériences étrangères, qui pourront faire l'objet d'expérimentation conduites dès cette année.

Au maximum six loups pourront être prélevés en 2006. Ce niveau de prélèvement ne portera pas atteinte à l'état de conservation de l'espèce dans notre pays.

Veuillez agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments les meilleurs.

Nicolas Lecuy, chef de cabinet de Madame Nelly Olin